Les problèmes de sommeil

J’ai perdu avec l’âge l’habileté de m’endormir facilement.

Les problèmes de sommeil sont courants chez les autistes. Le fait que j’ai progressivement perdu mon habileté à m’endormir normalement est l’une des raisons pour laquelle je crois que j’ai commencé à perdre mon habileté à masquer avant mon cancer, mais que mon cancer a accéléré ce processus.

Quand j’étais enfant, j’étais capable de m’endormir comme tout le monde. Je n’avais pas besoin d’un masque de sommeil, ou d’écouter du bruit blanc. Il se peut, par contre, que la télé que mes parents écoutaient quand j’étais au lit produisait un type de bruit qui mène au sommeil? Je n’avais pas besoin de médicaments. Je n’éprouvais pas de reflux. Dormir loin de chez moi n’était pas habituellement un problème majeur.

Il est probablement le cas que jusqu’aux alentours de 30 ans, tout allait plutôt bien, et par la suite mon sommeil a commencé à se détériorer. Initialement, je me rappelle l’avoir contré avec des antihistaminiques. Je sais que leur effet est supposé de disparaître après quelques jours, mais ça a marché pendant un bon bout pour moi. Je ne sais pas, et je ne veux pas savoir, si l’effet placébo était en jeu. Néanmoins, ils finirent un jour par ne plus fonctionner.

Votre vie d’autiste existe grâce à votre support. Utilisez l’un des liens ci-bas pour me supporter. Merci!

J’ai commencé à avoir besoin d’un masque de sommeil quand je dormais. Ceci aussi est bientôt devenu insuffisant. J’ai donc ajouté des bouchons pour mes oreilles ou du bruit blanc en plus du masque de sommeil. Ceci aussi est bientôt devenu insuffisant. Finalement, j’ai commencé à souffrir d’insomnie, même avec toutes ces précautions.

En parallèle avec mon insomnie, j’ai aussi développé un reflux. Pendant longtemps, j’étais capable de manger une pizza médium entière par moi-même avant d’aller au lit. Sous peu, cela produisit un reflux durant la nuit. Alors, j’ai réduit ma portion de moitié. Ceci aida pour un temps, mais mon reflux est revenu. Donc, j’ai dû prendre un médicament anti-reflux avec ma pizza. Ces jours-ci, mon reflux peut se montrer la gueule sans que je fasse quoique ce soit pour le déclencher. Certaines nuits, je dois me réveiller pour prendre mon médicament anti-reflux. Ce problème est définitivement devenu plus aigu après mon cancer.

Concurremment avec mon reflux qui devint plus problématique, mon insomnie a aussi empiré avec mon cancer. Même quand le reflux était sous contrôle, et même quand j’avais mon masque de sommeil, mon bruit blanc et mon squishmallow à câliner, je ne dormais quand même que deux ou trois heures par nuit. Oui, je me suis bien acheté un squishmallow à un moment donné. J’aime bien ça.

Les docteurs ont essayé de me donner toutes sortes de médicaments pour mon insomnie. La seule prescription qui ait marché pour un bout fut le Lunesta, mais par la suite, il cessa de fonctionner. J’ai eu une expérience similaire avec le CBD. Ensuite, je suis passé aux THC.

Mon hôpital a placé deux spécialistes du sommeil sur mon cas, mais ils se sont prouvés inutiles. Je leur ai bien dit que mon lit était âgé de plus de 40 ans, mais ils n’ont pas accroché là-dessus. Non, ils m’ont fait faire passer toute une batterie de tests dont je n’avais pas besoin. J’ai arrêté tous ces tests et les appareils qui auraient peut-être pu m’aider (parce que rien n’est jamais garanti) quand je suis allé voir un dentiste qui m’aurait vendu un appareil pour plus de $600 pour traiter un cas très léger d’apnée. Ce cas était tellement léger que nous n’avions même pas le plan de le traiter initialement. Quand je me suis séparé de mon ex-épouse, je me suis acheté un nouveau lit, et mes problèmes de sommeil ont étés résolus. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de mettre à pied mes spécialistes.

Mon vieux lit ne me faisait pas clairement mal. Je n’étais pas endolori quand je sommeillais sur ce lit, mais il avait quand même un effet néfaste sur moi. Depuis que j’ai mon nouveau lit, j’ai eu des mauvaises nuits, mais rien de semblable à ce qui se passait auparavant.

Je suis très surpris que les médicaments qui m’ont été prescrits n’ont pas fait grand-chose pour moi. J’ai appris que les autistes peuvent avoir des réactions rares ou paradoxales aux médicaments. Une réaction rare est comme la réaction que j’ai eue à mon médicament anti-reflux: il m’a causé une dépression profonde pendant un mois, après l’avoir pris pendant plus d’un an. Une réaction paradoxale serait par exemple les somnifères qui vous stimuleraient. D’après ce que j’en sais, mes somnifères ne m’aidaient tout simplement pas à dormir, ou ils fonctionnaient seulement pour un petit bout, mais ils ne me stimulent pas.

J’ai aussi noté que ce dont j’ai besoin pour dormir évolue avec le temps. Quelque chose qui aidait jadis devient un obstacle, pour quelque raison étrange. J’aime bien câliner mon squishmallow, mais des fois, je dois le laisser de côté. Des fois, j’ai besoin de bouchons pour mes oreilles, mais de fois, c’est de trop. C’est un peu agaçant parce que je dois continuellement ajuster ce que je fais pour obtenir une bonne nuit de sommeil.

Je ne suis pas certain que je vais finir par trouver l’assortiment parfait.


Publié

dans

,

par

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *