Arrêtez de minimiser les problèmes des autres

Ce n’est qu’une autre stratégie qui peut bien s’avérer être terriblement capacitiste.

J’ai récemment posté un message dans le fédivers qui mentionnait que les tests de COVID-19 offert par www.test2treat.org avaient le pire emballage que j’ai jamais vu chez les trousses de test. Je suis capable de placer quatre trousses produites par Flowflex, c’est-à-dire quatre tests, dans le même volume. Il n’y a pris que cinq minutes pour que quelqu’un commence à gesticuler à propos des VUS (véhicules utilitaires sport) qui seraient un plus gros problème.

Quel enfer! Encore une fois avec ce bordel?

Écoutez bien, je ne sais pas si les VUS sont vraiment un plus gros problème. Je n’ai pas dépensé l’effort mental pour faire la comparaison entre les deux. Il en reste néanmoins que le fait que vous croyez que c’est un plus gros problème n’a aucune influence sur la question de savoir si l’emballage est dans ce cas-ci un problème. Il y peut y avoir plusieurs problèmes qui existent simultanément.

En plus, d’après moi, minimiser le problème ci-haut, c’est comme le slogan “nous sommes tous un peu autistes,” et les autres slogans de ce type qui essayent de minimiser les problèmes auxquels les handicapés doivent faire face. Savez-vous pourquoi l’emballage qui gaspille de l’espace est un problème? Parce que j’ai très peu d’espace à ma disposition. Savez-vous pourquoi? Parce que mon revenu est limité. Savez-vous pourquoi? Parce que je suis handicapé.

Votre vie d’autiste existe grâce à votre support. Utilisez l’un des liens ci-bas pour me supporter. Merci!

Recevoir ces tests dans un emballage qui gaspille mon espace a eu un vrai impact sur la manière dont j’organise mon espace. Si j’habitais encore sur un terrain de presque neuf acres, comme j’en avais l’habitude, ça ne me dérangerait pas, mais je suis maintenant dans un appartement à une seule chambre à coucher avec très peu d’espace utilisable. Mes tests de COVID-19 étaient auparavant dans ma pharmacie. Maintenant, ils ne le sont plus, parce qu’ils ne s’intègrent pas dans cet espace. Votre minimisation de mon problème est capacitiste. Si je n’étais pas handicapé, j’aurais l’espace nécessaire pour ne pas me préoccuper.

Cependant, indépendamment de ma propre situation, le problème de l’emballage suboptimal est en fait un problème réel. Encore une fois, je ne sais pas comment ça se compare avec les VUS. Par contre, si on veut aborder le changement de climat, c’est un problème que nous devrions aborder en même temps que la vente de VUS inutiles. Ce n’est pas l’un ou l’autre. En plus, comme je l’ai démontré dans mon message, le problème a déjà été résolu. Les tests Floflex me donnent quatre fois le nombre de tests dans le même espace.

L’idée qu’un problème est un problème du premier monde (first-world problem) tombe dans la même catégorie. Appeler un problème un problème du premier monde est seulement une façon pour vous d’étouffer un problème en vous cachant dernière une maxime populaire. Flash d’information: je vis dans un pays du premier monde. Oui, tous mes problèmes sont des problèmes du premier monde. Vous n’avez rien gagné si vous venez me déclarer que mon problème est un problème du premier monde.

J’ai eu une nuit merdique.

Au moins vous n’êtes pas sans-abri. En plus, problème du premier monde.

Le somnifère ne m’a pas aidé à dormir.

Au moins vous dormez dans un lit. En plus, problème du premier monde.

Le serveur m’a floué.

Au moins vous vous êtes fait servi. En plus, problème du premier monde.

Mon magasin ne produit pas assez de revenu.

Au moins vous avez un revenu. En plus, problème du premier monde.

J’ai reçu un coup de soleil quand j’étais à la plage.

Au moins vous pouvez aller à la plage. En plus, problème du premier monde.

Dans tous ces cas, ce que vous faites est d’étouffer le problème que quelqu’un a rapporté. Dans un nombre de ces cas, cette réponse est aussi capacitiste.

J’ai récemment regardé As We See It. C’est un programme sur les autistes. Un des personnages a de la difficulté à négocier le monde hors de son domicile. Les bruits forts l’effrayent aisément. Il est apeuré des chiens. Je n’ai pas ce problème et la majorité des gens n’ont pas ce problème. Si ce personnage envoyait un message dans le fédivers, quelle serait notre réponse? Devrions-nous lui dire que ses problèmes ne sont par réels parce que, mon Dieu, regardez tous ces VUS qui se vendent!!!! Devrions-nous lui dire “soit un home?”

Pourquoi pas seulement l’écouter?

De plus, je ne suis pas chaud à l’idée de comparer les problèmes. Quand ça commence, ça n’arrête pas. Vous pouvez dire que quelque chose est un problème. Quelqu’un d’autre peut arriver et dire que quelque chose d’autre est un plus gros problème. Peu importe si c’est vrai ou faux. Et puis une autre personne peut déclarer qu’un autre problème est un problème encore plus gros. Il n’y a pas de fin à ce manège.

Je ne suis pas chaud à l’idée de comparer les problèmes, de la même manière dont je ne suis pas chaud à l’idée de comparer les maladies ou les états de santé. Je doute que beaucoup d’entre vous considéreront un mal de tête être pire qu’un cancer. J’ai eu un cancer. Quand quelqu’un se plaint d’un mal de tête, je ne lui dis pas “Ta gueule! J’ai eu un cancer!” Ce que je fais, c’est de l’écouter et de lui souhaiter un prompt rétablissement, peu importe mes troubles de santé par le passé. De la même manière, quand quelqu’un me parle d’un problème, je n’étouffe pas leur problème.

Écoutez bien. Quand je lance un message dans le fédivers, il y a une solution facile si vous ne pouvez supporter mon message:

  • Vous pouvez m’ignorer. C’est très facile. Levez les yeux vers le ciel si vous voulez et passez au message suivant.
  • Vous pouvez me masquer.
  • Si vous croyez que je dérape complètement, vous pouvez me bloquer.

M’envoyer un message pour étouffer mon problème, par contre, est une façon certaine de vous acheminer vers un blocage de ma part.


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